N. Éd.: Cet article est initialement paru dans les Cahiers du
R.A.M.S. (Recherches en Astrologie par des Méthodes Scientifiques), numéro
7, 1999.
En 1990 a eu lieu, en France, le 32ème recensement général de la
population. À partir des informations recueillies au cours de cette vaste
opération, il est possible de décrire les Français selon la longitude
qu’occupaient le Soleil, la Lune et les autres planètes du système solaire au
moment de leur naissance.
D’importants déséquilibres apparaissent alors. D’une
part, la position du
Soleil dans le zodiaque laisse entrevoir une nette saisonnalité des
naissances. D’autre part, les boucles de rétrogradation des planètes génèrent
des concentrations démographiques qui donnent un caractère très typé au profil
du Français moyen.
LE SOLEIL: Les Français au fil des
saisons
Les Français recencés au mois de mars 1990 peuvent se partager en deux
groupes distincts selon la longitude qu’occupait le Soleil au moment de leur
naissance. D’une part, un ensemble dont la position solaire s’étend des
Poissons jusqu’au Lion et qui rassemble 29 302 000 personnes, et, d’autre
part, un groupe dont la position solaire s’étend de la Vierge au Verseau et
qui comprend 27 011 000 personnes. Le décalage est de 2 291 000
personnes et montre un important déséquilibre quand à la répartition des
Français par leur signe zodiacal.
Répartition de la population française selon la longitude du
Soleil à la naissance
C’est ainsi le Taureau qui arrive en tête du classement, suivi à un niveau
moindre par les Gémeaux, le Cancer et le Lion, dont les effectifs sont très
proches. À l’inverse, par une alternance marquée, le Scorpion est le moins
représenté des signes, précédé par le Sagittaire, le Capricorne et la
Balance.
Ainsi, l’écart qui sépare le Taureau du Scorpion se monte à 736 000
personnes et correspond à près de 15% des effectifs du Taureau. Ce
déséquilibre marqué de la population laisse entrevoir l’influence d’un rythme
saisonnier de la fécondité française.
Mais il faut bien garder à l’esprit que le recensement de population ne
donne qu’un aperçu de ce qu’a pu être la natalité à d’autres
époques. Les
individus qui composent la population de cette étude sont ceux qui, dans leur
classe d’âge, ont survécu jusqu’au mois de mars 1990. Le recensement est donc
insuffisant pour établir la réalité d’un rythme saisonnier de la fécondité
française ; celui-ci qui s’appuierait plus favorablement sur une étude des
données d’État Civil. Néanmoins, un mouvement se dessine dans le Zodiaque et
la figure qui suit montre que ce mouvement a varié au cours du XXème siècle
(la natalité des périodes 1915-1920 et 1939-1946 a été extrèmement perturbée
par les effets des deux guerres ; dès lors, ces années ont été soustraites de
l’observation).
Évolution de la part des natifs d’un signe zodiacal dans l’ensemble des
natifs d’une année
Série longue 1900-1989, en dehors des années 1915 à
1920 et 1939 à 1946
Le nombre des natifs du Taureau a toujours été plus élevé que le nombre
moyen des natifs des autres signes. Toutefois, les " Bélier " et " Poissons "
nés au début du siècle étaient alors tout autant représentés que les " Taureau
". Les populations nées avec le Soleil en Bélier ou en Poissons ont vu leur
représentation s’accroître légèrement jusqu’aux années trente (au même
titre
que celles nées au Taureau), mais, par la suite, leurs progressions se sont
atténuées.
Ainsi, les effectifs " Poissons " sont, depuis le milieu des années
soixante-dix, relativement moins importants que l’effectif moyen d’un signe
zodiacal. À l’inverse, les " Taureau " nés à partir de la moitié des années
soixante-dix, sont mieux représentés que les autres signes.
Les proportions de natifs des Gémeaux et du Cancer ont connu une
progression qui, sans être aussi forte que celle du Taureau, se caractérise
par sa continuité.
Les représentations des personnes nées au Lion ou à la Vierge
sont, quant à elles, assez proches de la moyenne et n’ont pratiquement pas varié depuis le
début du XXème siècle.
Le Scorpion et le Sagittaire sont les deux signes les moins bien
représentés du zodiaque. Leurs parts respectives ont décliné jusqu’au début
des années trente et se sont maintenues à ce niveau bas pendant près de
quarante ans. Toujours inférieures à la moyenne, elles s’améliorent toutefois
depuis la fin des années soixante-dix.
Enfin, les parts du Capricorne et du Verseau, inférieures à la moyenne au
début du siècle, se sont progressivement améliorées jusqu’à la moitié des
années trente pour le Verseau et cinquante pour le Capricorne et diminuent
depuis.
LA LUNE: Rien d’apparent à la lumière de la
Lune
Avec un effectif de 4 707 760 personnes, c’est le signe du Lion qui est
plus représenté quand il s’agit de décrire les Français en fonction de la
longitude qu’occupait la Lune au moment de leur naissance. À l’inverse, les
effectifs du signe des Gémeaux sont les moins élevés avec 4 677 950
personnes. Ainsi, l’écart est minime et ne se monte qu’à 29 810
individus, soit 0,05% de
la population française et 0,6% de l’effectif moyen d’un signe. Au regard de
la faiblesse des écarts à la moyenne, la répartition de la population
française selon le signe Lunaire peut être considérée comme équilibrée.
Répartition de la population française selon la longitude de la Lune à
la naissance
LES PLANÈTES ET LEUR MOUVEMENT RÉTROGRADE
Le mouvement des planètes et les concentrations
démographiques
Le déplacement des planètes du système solaire, observé de la Terre, semble
irrégulier. Par moments, les trajectoires s'effectuent à contre-sens. Le fait
que la Terre est ici origine d'un repère mobile et que les planètes ont toutes
une vitesse orbitale différente explique ce mouvement qui n'est qu'apparence.
Les liens entre les périodes de " boucles " planétaires et la
natalité sont très marqués comme l’illustre l’exemple suivant. Jupiter
parcourt généralement 30 degrés en une année en réalisant une " boucle " qui
dure un peu plus de neuf mois. L’étendue de la " boucle " de Jupiter est de 10
degrés. Cela signifie que Jupiter ne bouge quasiment pas de cette zone de 10 degrés pendant plus des deux tiers de l’année mais parcourt ensuite 20 degrés
en peu de temps. En consèquence, sur l’ensemble des naissances survenues au
cours d’une année, une très forte proportion s’est produite alors que Jupiter
parcourait ce petit espace privilégié.
MERCURE: La moitié du zodiaque est
sur-représentée.
La position zodiacale de Mercure à la naissance divise les Français en deux
groupes d’importances inégales. D’une part, 29 438 000 personnes sont nées
alors que Mercure se situait dans la Balance, le Scorpion, le Sagittaire, le
Capricorne, le Verseau ou les Poissons, ce qui représente 52,3% de la
population totale. D’autre part, 26 875 000 sont nées avec Mercure dans l’un
des six autres signes. Ainsi, l’écart qui sépare ces deux groupes s’élève à 2
563 000 individus, soit 4,6% de l’ensemble et plus de la moitié de la
population moyenne d’un signe.
L’écart se monte à 663 800 personnes entre le Verseau, signe le plus
représenté, et le Taureau, signe de plus faible part.
La longitude de Mercure, planète la plus proche du Soleil, n’est jamais
très éloignée de celle du Soleil. Ainsi, Mercure occupe soit le même signe que
le Soleil, soit le signe pré-cédent, soit le signe suivant. Sachant cela, un
paradoxe saute directement aux yeux : comment se fait-il que les Français sont
plus fréquemment nés avec Mercure dans le Verseau alors que le signe solaire
le plus représenté est le Taureau? Le Verseau n’est ni le signe qui précéde le
Taureau ni celui qui le suit puisque 90° les séparent. En fait, les deux
voisins directs du Taureau sont le Bélier et les Gémeaux, signes qui figurent
également parmi les positions de Mercure les moins fréquentes à la
naissance.
Répartition de la population française selon la longitude de Mercure à
la naissance
Globalement, il s’avère que le temps total moyen qu’ont passé le Soleil et
Mercure dans un même signe représente la moitié de la durée totale de la
période d’observation. Les configurations où Mercure se trouve soit dans le
signe précédant celui du Soleil, soit dans le signe suivant, représentent
chacune 25% de la durée totale. Cette situation moyenne se complique à un niveau de détail plus fin : le partage temporel n’est pas aussi parfaitement
respecté d’un signe à l’autre.
Dès lors, la répartition des Français selon la longitude du Soleil et de
Mercure à la naissance présente des déséquilibres. Ceux-ci sont amplifiés par
la saisonnalité des naissances et par la disparité des effectifs au cours de
la période.
Le tableau ci-dessous montre clairement ces déséquilibres.
La configuration Soleil et Mercure en Taureau concentre 4,2% de la
population française, 54,0% de tous les Français nés avec Mercure en
Taureau et 46,9% de tous les Français nés avec le Soleil en Taureau. De
même, la configuration Soleil et Mercure en Verseau concentre 4,4% de
la population française, 49,4% de tous les Français nés avec Mercure en
Verseau et 52,9% de tous les Français nés avec le Soleil était en
Verseau.
De plus, la situation " Mercure en Taureau " caractérise 28,8% des "
Gémeaux " et 17,3% des " Bélier " alors que la situation " Mercure en Verseau
" caractérise 35,6% des " Poissons " et 15,0% des " Capricorne ".
La disparité des distributions de Mercure dans le signe solaire ou dans les
deux signes voisins provoque ainsi des décalages de répartition qui se
répércutent de proche en proche et viennent grossir les rangs de ceux qui
présentent Mercure en Balance, Scorpion, Sagittaire, Capricorne, Verseau ou
Poissons.
Les personnes nées avec le Soleil en Taureau sont les plus nombreuses ainsi
que les personnes nées avec Mercure en Verseau. Mais il ne s’agit pas des
mêmes personnes.
Répartition de la population française selon les longitudes du Soleil et
de Mercure
VÉNUS: Les cinq branches de l’Étoile du
Berger
La répartition de la population française ne fonction de la longitude de
Vénus à la naissance est des plus déséquilibrée.
Près d’une personne sur deux est nés alors que Vénus se trouvait dans cinq
zones particulières qui ne représentent ensemble que 39% de l’espace. Ces cinq
zones, qui recrouvrent 14 décans sur 36, sont les suivantes :
- les deuxième et troisième décans du Bélier et le premier décan du
Taureau (10%)
- le troisième décan des Gémeaux et les premier et deuxième décans du
Cancer (10%)
- les premier et deuxième décans de la Vierge (7%)
- les deuxième et troisième décans du Scorpion et le premier décan du
Sagittaire (10%)
- le troisième décan du Capricorne et les premier et deuxième décans du
Verseau (10%)
Répartition de la population française selon la longitude de Vénus
à la naissance
À l’inverse, 22 décans ont un effectif inférieur à la moyenne. Ils peuvent
être regrouper selon leur proximité dans le zodiaque:
- les deuxième et troisième décans du Taureau et les premier et deuxième
décans des Gémeaux (10% sur 4 décans)
- le troisième décan du Cancer et l’ensemble du Lion (10% sur 4 décans)
- le troisième décan de la Vierge, l’ensemble de la Balance et le premier
décan du Scorpion (12% sur 5 décans)
- les deuxième et troisième décans du Sagittaire et les premier et
deuxième décans du Capricorne (9% sur 4 décans)
- le troisième décan du Verseau, l’ensemble des Poissons et le premier
décan du Bélier (12% sur 5 décans)
Les valeurs extrèmes sont
éloquentes : un peu de 2 140 000 personnes sont nées alors que Vénus se
situait dans le troisième décan du Bélier alors qu’un peu plus de 1 250 000
personnes ont vu le jour alors que Vénus se trouvait dans le troisième décan
du Sagittaire. La valeur maximale de la distribution est quasiment égale à
deux fois la valeur minimale.
Ces déséquilibres marqués sont à mettre en relation avec les boucles de
rétrogradation très particulières que forme Vénus. Elles se produisent, en
moyenne, tous les 19 mois, sur une zone de 15 à 16° située à 210° de la
précédente boucle. En conséquence, entre 1900 et 1990, cinq zones ont été
privilégiées sur l’écliptique par le parcours de Vénus :
- 11 boucles se sont produites entre 6° Bélier et 15° Taureau
- 12 boucles se sont produites entre 14° Gémeaux et 24° Cancer
- 11 boucles se sont produites entre 23° Lion et 2° Balance
- 11 boucles se sont produites entre 5° Scorpion et 15° Sagittaire
- 12 boucles se sont produites entre 21° Capricorne et 3° Poissons
Ainsi, chaque boucle de rétrogradation durant en moyenne 3 mois et
demi, il est logique qu’un plus grand nombre de personnes soit concerné par la
position de Vénus dans l’une de ces cinq zones plutôt que par d’autres. De
plus, le fait que près de 60% de la population française est né après 1950
explique que certains décans soient plus privilégiés encore.
Le trio Soleil-Mercure-Vénus
Un peu plus de la moitié des Français (51%) est née alors que le Soleil et
Mercure étaient dan sle même signe et un peu moins d’un quart (23%) alors que
le Soleil et Vénus étaient dans le même signe.
La disposition du trio Soleil-Mercure-Vénus la plus courante est la
suivante : Soleil et Mercure dans le même signe et Vénus dans le même signe,
dans le signe précédent, ou dans le signe suivant. Cette disposition
concernent près de 42% des Français. Les personnes qui ont les trois planètes
dans le même signe sont relativement rares : elles ne représentent que 12% de
la population, soit près d’une personne sur neuf.
Répartition de la population selon la proximité du Soleil, de Mercure et
de Vénus
MARS: La Vierge très représentée,
contrairement aux Poissons
La moitié de la population française est née alors que Mars se trouvait
dans l’un des cinq signes suivants : la Vierge, le Lion, le Balance, le Cancer
ou le Scorpion.
C’est le signe de la Vierge qui est le plus représenté par la position de
Mars à la naissance. Il concerne 5 565 000 personnes et est ainsi supérieur de
1 714 00 individus à l’effectif le plus bas du zodiaque : les Poissons.
Répartition de la population selon la longitude du Soleil, de
Mercure et de Vénus
Écart à la moyenne en % - Effectif moyen : 312 850
personnes
Lecture : la valeur moyenne correspond à la configuration
Soleil en Cancer-Mercure en Gémeaux-Vénus en Lion. Elle équivaut à la moitié
de la configuration Soleil-Mercure en Gémeaux-Vénus en Taureau et au double de
la configuration Soleil en Lion-Mercure en Cancer-Vénus en Gémeaux..
Cet écart équivaut à un peu plus du tiers de l’effectif moyen d’un signe et
les effectifs des Poissons correspondent à 70% des effectifs de la Vierge.
Les cinq signes les moins représentés concernent un peu plus du tiers de la
population.
Répartition de la population française selon la longitude de Mars à
la naissance
Ce déséquilibre très important dans la répartition des Français est à
mettre en relation avec les boucles de rétrogradation de Mars. Elles se
forment en gros tous les deux ans, voire plus, s’étendent sur 10° à 20° et de
prologent pendant 5 à 7 mois. Leur particularité tient au fait qu’elles se
localisent de façon inégale dans le zodiaque. Ainsi, entre 1900 et 1990, une
douzaine de boucles se sont formées dans l’espace défini par les signes du
Capricorne, du Verseau, des Poissons, du Bélier et du Taureau. Elles ont été
deux fois plus nombreuses dans l’espace défini par le Cancer, le Lion, la
Vierge, la Balance et le Scorpion.
Le couple Vénus-Mars: De très fortes
disparités
La juxtaposition des diverses boucles de rétrogradation de Vénus et de Mars
génère de fortes disparités de la répartition des Français.
La Vierge est toujours en vedette puisque c’est dans ce signe que le couple
Mars-Vénus est le plus représenté ; elle concerne 17 français sur 1000.
L’effectif est équivalent à 2,5 fois celui de la répartition théorique
moyenne, à savoir la population totale divisée par 144 couples. Mars en
Balance et Vénus en Scorpion est également bien représenté avec un facteur
multiplicatif égal à 2.
À l’opposé se trouvent deux couples qui se rencontrent assez rarement dans
la population française à savoir Vénus en Vierge et Mars en Verseau d’une
part, Mars en Poissons et Vénus en Lion d’autre part, chacun ne concernant que
1 français sur 1 000.
Répartition de la population française selon la longitude en signe de
Vénus et Mars
Écart à la moyenne en % - Effectif moyen par case : 391 000
personnes
Au niveau de la répartition de la population
selon les décans qu’occupent Mars et Vénus, il est intéressant de noter que
parmi les 1 296 combinaisons possibles (36 décans pour Mars x 36 décans pour
Vénus), 22% d’entre elles sont concernées par des effectif très élevés. Ces
290 couples de décans concentrent la moitié de la population française. À
l’opposé, un peu plus de la moitié des couples de décans concentrent les
effectifs les plus faibles ; cet ensemble représente 20 % de la population française. Enfin, 88 combinaisons ont un effectif nul.
JUPITER: Taureau et Scorpion aux extrémités
de la distribution
Globalement, au regard de la distribution des Français selon la longitude
en signe de Jupiter au moment de la naissance, deux ensembles d’effectifs
inégaux se dégagent. Six signes, la Vierge, la Balance, le Scorpion, le
Sagittaire, le Capricorne et le Verseau, regroupent ensemble près de 53% de la
population.
Cette répartition est bien plus déséquilibrée au niveau des décans et
présente un profil en dents de scie très particulier. Un décan sur deux a un
effectif supérieur à la moyenne. Ainsi les effectifs du troisième décan du
Scorpion, qui est le plus peuplé, sont supérieurs de 63% à ceux du premier
décan du Taureau. L’ensemble des 18 décans les plus peuplés représente 55%
de
la population totale.
Ces déséquilibres sont la conséquence des boucles de rétrogradation de
Jupiter qui privilégient chaque année une zone large de 10°. Tous le douze
ans, en moyenne, un boucle de rétrogradation de Jupiter se reproduit quasiment
à la même longitude sur l’écliptique avec un décalage moyen de 5°. Dès lors,
sur la période d’observation, se sont quelques 83 boucles qui se sont formées.
En simplifiant, elles ont privilégié 12 zones larges de 35° à 40° qui ont
concentré chacune 7 boucles de rétrogradation. L’inégalité de la répartition
temporelle de la population a amplifié ces déséquilibres.
Répartition de la population française selon la longitude de Jupiter à
la naissance
SATURNE: Trois signes concentrent un tiers de
la population
Les déséquilibres très marqués qui caractérisent la répartition des
Français selon la longitude qu’occupait Saturne au moment de leur naissance
sont dus aux grands cycles que forme la planète. Sa période de révolution
sidérale dure en effet 29 ans et demi, ce qui équivaut à une durée moyenne de
2 ans et demi dans un signe.
Répartition de la population française selon la longitude de Saturne à
la naissance
Sur l’ensemble de la période d’étude, Saturne a effectué 3 passages dans
chacun des douze signes du zodiaque à l’exception du Capricorne qui en a connu
quatre. Pour être plus précis, la période d’observation a commencé alors que
Saturne se trouvait dans le premier décan du Capricorne et s’est terminée
alors que la planète se trouvait dans le deuxième décan du même signe.
Il est donc aisé de comprendre que les deux premiers décans du Capricorne
sont les plus représentés dans la population française. Leurs effectifs sont
supérieurs d’un tiers aux effectifs d’un décan moyen.
À ces déséquilivres occasionnés par le nombre inégal de passages de Saturne
dans chaque signe s’ajoutent les irrégularités de la répartition des Français
selon leur âge. Parmi les 56 millions de personnes qui été recensées en France
en 1990, 60% sont nées après 1950. Or, les signes du Verseau, des Poissons, du
Bélier, du Taureau, des Gémeaux, du Cancer et du Lion ont connu chacun 2
passages de Saturne entre 1900 et 1950 et un seul entre 1950 et 1990. La
Balance, le Scorpion et le Sagittaire ont connu un seul passage avant 1950 et
deux par la suite. Pour la Vierge, l’année 1950 a été charnière (1 passage
et
demi avant et après cette date).
En conséquence, 14 décans, débutant avec le premier décan de la Vierge et
s’étalant avec continuité jusqu’au deuxième décan du Capricorne, regroupent
ensemble quasiment autant de personnes que les 22 autres réunis.
La probabilité de recontrer un personne née alors que Saturne se trouvait
dans une zone comprise entre le 20ème degré de la Balance et le 19ème degré du
Capricorne est d’une chance sur trois.
URANUS, NEPTUNE, PLUTON
Répartition de la population selon la longitude en décan de Uranus,
Neptune ou Pluton
Le mouvement apparent de ces planètes est très lent. La période de
révolution sidérale d’Uranus est de 84 ans, celle de Neptune de 165 ans et
celle de Pluton de 248 ans.
Écart à la moyenne en % - Effectif moyen : 563 100
personnes
Lecture : la valeur moyenne correspond à "Pluton au 1er décan
Balance-Neptune au 2ème décan Sagittaire-Uranus au 1er décan Scorpion ". Elle
équivaut à la moitié de " Pluton au 3ème décan Balance-Neptune au 3ème décan
Sagittaire-Uranus au 1er décan Sagittaire " et au double de " Pluton au 3ème
décan Cancer-Neptune au 3ème décan Vierge-Uranus au 2ème décan Taureau
".
Pluton et Neptune se situaient toutes deux dans la première moitié des
Gémeaux au début du siècle alors que Uranus se trouvait quasiment au milieu du
Sagittaire. En 1990, Neptune et Uranus se situaient toutes deux dans la
première moitié du Capricorne alors que Pluton se trouvait quasiment au milieu
du Scorpion. De fait, elles ont eu des cheminements zodiacaux très limités
entre 1900 et 1990 : Pluton a parcouru 150°, Neptune 210° alors que Uranus a
pu accomplir une révolution complète.
Ces lents déplacements, associés aux irrégularités de la distribution des
âges, privilégient nettement certaines zones. Ainsi, un Français sur quatre
est né alors que Pluton se trouvait dans le Lion et un sur cinq avec Neptune
dans le Scorpion. Sept personnes sur dix sont nées alors que Uranus se situait
dans un zone partant du début des Gémeaux et se prolongeant jusqu ’au premier
décan du Capricorne inclus.
UN PROFIL-TYPE DONT IL FAUT TENIR COMPTE
Ainsi, la population française, telle qu’elle a été " photographiée " le 5
mars 1990, se répartit de manière très inégale quand elle est observée selon
la longitude zodiacale qu’occupaient le Soleil et les planètes du système
solaire à la naissance. Seule la longitude de la Lune ne génère aucun
déséquilibre significatif.
L’écart séparant les effectifs maximum et minimum de la répartition selon
la position zodiacale du Soleil équivaut à 16% de l’effectif théorique d’un
signe. Cet écart est de 14% pour Mercure, 37% pour Vénus, 36% pour Mars, 18%
pour Jupiter et 45% pour Saturne.
La répartition annuelle, c’est-à-dire selon la position du Soleil, fait
apparaître un déséquilibre saisonnier. Ce phénomène mériterait d’être
approfondi par une investigation de la natalité française. Le recensement
n’est qu’un instantané de la population et ne concerne que les survivants, au
5 mars 1990, des naissances survenus antérieurement.
Les déséquilibres des répartitions selon la position des planètes sont dus,
pour Mercure, Vénus, Mars et Jupiter, à leurs boucles de rétrogradation qui
privilégient certaines zones du zodiaque pendant des périodes longues. Pour
Satirne, Uranus, Neptune et Pluton, les déséquilibres sont la conséquence de
la lenteur, à l’échelle d’une vie humaine, de leur révolution.
Il est intéressant de noter que les signes d’effectifs maximum et minimum
sont souvent situés dans un même axe zodiacal. En ce qui concerne le Soleil,
le Taureau concentre le plus de personnes contrairement au Scorpion. Les axes
privilégiés sont Bélier-Balance pour Vénus, Vierge-Poissons pour Mars et
Scorpion-Taureau pour Jupiter.
Ce constat général de la population française a des implications direstes
sur la recherche astrologique et notamment dans la façon de constituer des
échantillons d’observation. On le voit bien, ces déséquilibres peuvent avoir
une incidence fâcheuse car la probabilité est forte de les voir resurgir au
moment de la constitution d’échantillons aléatoires. Il s’avère nécessaire de
respecter la structure démographique de la population de base pour éviter
toute interférence.
Annexe: Le recensement général de la population